La domestication des bovins et des
équidés a engendré un
métier aussi délicat qu'essentiel : l'art du
maréchal ferrant.
Le ferrage d’un cheval n’est pas une mince affaire.
Le premier travail consiste à
enlever l'ancien fer. Pour cela le maréchal-ferrant utilise
les
tricoises,
sortes de tenailles à long manche. Ensuite
l'excédent de corne est enlevé avec le boutoir
et le "rogne-pied", outils formés d'une lame, en s'aidant de
la mailloche qui est le mateau typique du maréchal-ferrand
(aussi appelé brochoir ou marteau à ferrer). Pour
terminer le parage du sabot, le dessous est nettoyé avec la
rainette et les côtés limés avec
la
rape.
Pendant ce temps, le fer chauffe dans la forge ; il est à la
bonne température lorsqu'il devient d'un rouge soutenu. Le
maréchal-ferrant l'ajuste
alors sur le
sabot,
opération caractérisée par l'odeur de
la corne
brûlée. Au besoin, le fer
est ajusté,
puis, il est mis en place et broché avec des clous
à tête carrée. Il faut enfoncer les
clous sans blesser le cheval. Les pointes des clous sont ensuite
coupées et la partie
restante
replié dans le sabot. Un dernier coup
de rape pour la finition...
Il faut compter environ 20 minutes par
fer. Quant l'ouvrage est terminé, le
maréchal-ferrant regarde toujours le cheval partir pour
s'assurer que le travail est correct.
Le plus souvent, le ferrage s'effectue
librement avec un animal docile. Pour les animaux plus difficiles, le
maréchal-ferrant utilise
le
travail. Sans constituer réellement
un outil, le travail, aussi appelé
"travail
à ferrer", est un bâti dans
lequel le cheval est entravé à l'aide de sangles.
Cet outil est utilisé pour les chevaux de trait, dont les
pieds seraient trop lourds à porter par un homme.
Cette maîtrise exige disciple,
rigueur et patience. Ne pas brusquer le cheval, lui parler, l'habituer
aux mouvements mais éviter les gestes brusques, minimiser
les bruits et lui consacrer une heure, parfois plus si un
abcès à soigner est décelé.